Bjarke Ingels: comment réinventer la vie citadine

Ce nom ne vous dit peut-être pas grand chose.

Bjarke Ingels, jeune architecte danois, est une star dans son pays. Son ambition? Construire une nouvelle Babylone.

Lui et son équipe ont conçu un immeuble-ville, projet fantastique qui permet le mélange des populations et des activités, de l'individuel et du collectif. Sur une planète de plus en plus urbanisée, la ville est en effet l'un des grands enjeux du siècle.

"Nous avons essayé de créer le plus grand nombre de points de rencontre. La vie sociale sera partout, pas seulement au rez-de-chaussée. Quand il fera beau, les gens sortiront dans leur jardin, diront bonjour à leurs voisins...".

Le projet prend la forme d'un immense bâtiment résidentiel en forme de huit, avec deux vastes cours intérieures. Une rue serpente sur les toits, jusqu'au dixième étage. Elle permet d'accéder à des habitations individuelles précédées d'un mini-jardin. Dans cet ensemble, on pourra faire ses courses, réserver une salle pour y organiser une fête, déposer ses enfants à la crèche, aller au cinéma, se rendre à son bureau...

L'idée des immeubles à gradins remonte à Babylone et, dans leur version moderne, au début du siècle dernier. Henri Sauvage, Jean-Baptiste-André Godin et Le Corbusier étaient de ces vivionnaires de l'architecture résidentielle.

Mais, alors que ces derniers concevaient des "machines à habiter", Bjarke Ingels imagine des machines à cohabiter. La différence est de taille.

A voir:

L'exposition "Yes is more", du 17 juin au 31 octobre 2010 à Arc en rêve, centre d'architecture, 7 rue Ferrère, Bodeaux. www.arcenreve.com

A lire:

Télérama 3153, 16 juin 2010